Des apprentis en Polynésie

Alexandre Poisson, apprenti en DEJEPS Tennis de Table au Creps de Montpellier a plié bagage pour se rendre en Polynésie Française dans le cadre de la mobilité nationale avec le CFA Sport Animation Occitanie pour une durée de 3 mois.
C’est à travers ses récits que nous allons suivre son aventure et découvrir le programme mobilité nationale financée par la Région Occitanie.

ÉPISODE 6 : Un enchaînement de souvenirs

Dimanche 7 août, 7h du matin. C’est le départ en voiture en direction de Papenoo pour une petite initiation au surf. L’un des endroits réputés pour ce fameux sport, si connu et répandu à Tahiti. 
La séance de surf dure deux heures avec un moniteur doté d’un sacré niveau ! Douzième mondial et champion de France en 2012, même après nous avoir montré deux, trois démonstrations, il y a encore du chemin pour moi ?… 

Une fois la séance finie, on part manger dans les hauteurs de l’île pour avoir un joli point de vue. Puis on enchaîne en début d’après-midi avec une excursion en bateau avec « Capt’ain » pour observer des baleines et voir la célèbre vague de Teahupoo pouvant atteindre 14m selon la météo. Malheureusement, le temps en a décidé autrement, nous avons donc fait cette sortie bateau au nord de l’île et non à Teahupoo, car les conditions étaient trop dangereuses à la suite d’une mauvaise météo. 
C’est donc au nord de l’île que nous avons pu observer toute l’étendue d’eau, quelques grottes sous-marines, une tortue et une baleine. Faute de photos dans l’eau je vous laisse imaginer ce que moi-même j’ai pu voir ! 
Après une longue journée, riche en émotion, retour à la salle dans ma chambre pour me reposer.
Le lendemain, quatre heures et demie, réveil pour partir à Moorea, une île à vingt-cinq minutes de bateau. Un départ matinal pour prendre le premier bateau et profiter un maximum de la journée sur cette île. Car pour rappel, les journées se terminent à dix-sept heures trente ici. 
Une fois là-bas, on loue une voiture pour pouvoir nous déplacer où bon nous sembles. En commençant par le belvédère de Moorea d’environ deux cent cinquante mètres de hauteur, accessible par une route. Puis une randonnée appelée « Col des 3 Pinus » de quatre cent dix-neuf mètres. Suivi directement de la « route des ananas », une randonnée de trois heures qui offre une vue sur des paysages incroyables et des traversées dans des champs d’ananas. 

L’après-midi après avoir visité plusieurs endroits de l’île nous décidons de faire un arrêt sur la plage de sable blanc en espérant y croiser des tortues. Trente minutes après notre arrivée, un bateau se pose juste à côté de nous, par chance, le propriétaire nous propose de nous amener un peu plus loin sur le motu (un îlot) d’en face. Le bateau à peine parti que nous croisons déjà deux tortues. Une fois arrivé au motu, nous descendons directement dans l’eau qui était d’une transparence hallucinante. Une vraie carte postale ! 
J’ai donc enfilé masque et tuba pour plonger aussitôt. Malgré ma peur bleue d’aller sous l’eau, j’ai été tout de même fasciné de pouvoir observer de si près des tortues, des coraux remplis de poissons avec un sable blanc qui reflète au fond. Plonger dans une eau aussi claire était un vrai paradis ! 

Le reste de la semaine du mardi 9 au dimanche 14 août a été une semaine creuse plutôt reposante. C’était la reprise de l’école pour tous les jeunes de la Polynésie française et il n’y a pas d’entraînement afin qu’ils puissent se concentrer au niveau scolaire. 
Ne le sachant qu’au dernier moment je suis donc resté sur Tahiti. J’en ai profité pour appeler ma famille et surtout mon frère qui fêtait son vingt-deuxième anniversaire. Ainsi que pour me balader, acheter quelques souvenirs et cadeaux. 
J’ai également organisé deux réunions avec Alizé et son frère, Océan, afin de discuter des choses à mettre en place pour les joueurs et finir les différents programmes personnalisés pour chacun. 
Bien entendu, les jeunes ont repris les cours, mais certains sont quand même venus à la salle avec d’autres personnes plus âgées. Même si aucun entraînement dirigé n’était organisé j’en ai profité pour donner quelques conseils.
La semaine s’est terminée par une installation de la salle pour accueillir le lundi 15 août, deux grands champions : Jean-Phillipe GATIEN, directeur des sports du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques et Tony ESTANGUET, président du comité d’organisation de Paris 2024.  

Le Jour-J, c’est à neuf heures que ces deux grands personnages du sport arrivent accompagnés de leurs équipes d’organisation des JO et de M. BENNETT, le ministre de la Jeunesse chargé des sports. Ils sont venus ici, car la discipline du surf se passera à Teahupoo à Tahiti.
Un programme avait été conçu en amont par Alizé, son frère et moi-même pour profiter au mieux de cette matinée avant qu’ils retournent à leurs affaires. 

Il faut savoir que Jean-Philippe GATIEN est le seul français à avoir été vice-champion olympique en (1992) et champion du monde (1993). Un palmarès plus que rempli pour une carrière exemplaire dans ce sport. 
Par chance, j’ai pu avoir quelques échanges avec lui, discuter avec le peu de temps qu’il avait et profiter de cette matinée. J’ai pu aussi échanger avec Mr. ESTANGUET dont sa carrière a été plus qu’incroyable également. 
Pour la petite anecdote, j’avais eu déjà cette occasion avec Mr. GATIEN il y a maintenant quinze ans en arrière lors d’une grande compétition. J’avais échangé quelques balles, lui avait posé certaines questions et prendre une photo avec lui. Comme une impression de déjà vu ! 

Un moment qui reste unique, des échanges intéressants et surtout de l’expérience à prendre.